Hasegawa Mitsubishi T-2 22sq " special painting " au 1/72 ème

L'avion

Mitsubishi, est un constructeur mythique de la guerre du Pacifique, pour être à l''origine d¹un des plus virevoltants chasseurs de la 2WW.

Mais, qu'a fait le conglomérat Mitsubishi depuis un demi-siècle?... des voitures, une banque, des produits chimiques, de l''électronique.... et bien sur, des avions.

Le Mitsubishi T-2 est un avion supersonique biplace d' entraînement avancé destiné à l''aviation japonaise. Son premier vol'date de juillet 1971. Avec son petit air de Jaguar, et ses ailes hautes, son croupion de Phantom et ses déflecteurs style loockeed, l'avion est élégant et élancé.

Une version, celle du kit, armée d¹un canon de 20mm et d¹un radar est utilisée par les " top gun " japonais dans le rôle d' " agresseur ".

Son plus grand titre de gloire est d'avoir été retenu pour présenter la technologie japonaise et la JASDF, au sein des Blue Impulse.

Ses 11 tonnes sont propulsées par deux Rolls-Royce/Turbomeca Adour Mk 801 A et atteignent mach 1,6.

La documentation

L'avion est confidentiel sur internet... Très peu de sites en parlent et la recherche est passablement compliquée et polluée.

Le Mitsubishi T2 est un 4X4 de rallye-raid, genre Dakar... et c'est CE T2 là qui envahit le Web.

Alors si vous voulez de la doc pour faire un kit... faites plutôt un 104, un corsair ou un bon spit !!! (NDWM : On peut trouver pas mal de trucs dans World Air Power Journal...)

La maquette

Je ne connaissais pas bien l'avion quand j'ai acheté la boite, chez Flight 66, et je pensais que mon T2 était de la taille de l'Alphajet...et bien non, il s'apparente effectivement au Jaguar: 17,85 mètres.

Les pièces sont réparties en 5 grappes plastiques du gris " haseg " assez coutumier de la marque et une grappe transparente pour la verrière qui est représentée, fixe pour le poste avant, et ouvrable pour le poste arrière (!!!) . Il'y a un peu de préparation de pièces à prévoir, le " démoulage " n'est pas aussi propre que l'on pourrait s'y attendre en ouvrant une boîte du soleil levant.

Du point de vue détail, ça aurait pu être mieux, mais je m'en contenterai. Les instruments sont figurés en décals et l'intérieur du cockpit est effectivement classé X, " nu de chez nu ". Seuls les puits de trains ont des détails... Le moule, sauf erreur, date des années 80.

La gravure est en relief, sauf les volets marqués en creux. Comme les lignes sont discrètes, que la déco choisie exclut tout patine et que le regravage est chez moi une technique encore inaccessible... Les divers jus attendront des gravures creuses sur un autre modèle.

Quant à la planche de décals:...un feu d'artifice de 27 cms de long sur 13 de large, avec ses 56 décals, elle prend la totalité du fond de la boite... pour une seule déco, mais quelle déco!: les adieux du 22 squadron à ses T2.

Un superbe rapace rouge, jaune et noir, peint dans la grande tradition du théâtre japonais trône sur l'intégralité des surfaces supérieures du mitsu. En dessous, c'est presque décevant...c'est gris.

Pour ce qui est des formes, certains le jugeraient " trop court ", il semble en fait coller à la réalité des photos présentes sur la toile.

Ah! Si ! Un petit mot de la notice: Hasegawesque à souhait. En bref, claire.... sauf dans l'historique de l'avion en français... La traduction du japonais en français a du être effectuée par un Serbo-croate ou un Papou du Sud (celui-la même qui traduisait les notices Airfix dans les années 60). Si vous insistez, je vous en donnerai un exemple, sur simple demande au webmestre. (si Seb est d'accord, bien sur)

Et c'est parti pour le collages des 50 pièces... from the box.

Montage

Ebarbages et pschitages en gris moyen Gunze H57 des parties internes, et en blanc sale pour les puits de trains et on s'attaque pour changer au poste de pilotage

Habitacle

Le puits avant est collé sous les baignoires des pilotes. Les tableaux de bord sont fournis, sans aucun relief, sur la grappe transparente, ils subiront aussi un coup de peinture pour assurer le collage des décals, recouverts d¹un coup de KLIR pour les fixer.

Les sièges Weber-Daiseru sont horribles, en 3 pièces, avec une référence gravée sur l'assise (!!!) et... l'absence de la partie fixe, (celle qui reste dans l'avion après l'éjection). Pas de harnais en relief, ni en décal... De fines découpes de bandes-cache TAMIYA font l'affaire. Peintes en " RLM79 " (mais oui), et emprisonnées par du vernis mat, elles tranchent sur le drab du coussin.

Fuselage

Les aérofreins sont traités comme les puits. Comme j'aimerais les présenter ouverts, je masque leurs logements avec du " papier mâché " (beurk, mais efficace) pour le pschitage extérieur gris.

l'antenne de dérive, inutile, est râpée à la " lime ". Et l'on aimerait que hasseg n'ait pas mis sur ses demi-fuselages les divers bitoniaux fragilissimes qu'il faut scientifiquement éviter et contourner, pour ne pas les casser pendant les séances de ponçage, montage, masquage etc.... Il faut aussi supprimer l'antenne entre la verrière et l'aile.

On loge l'habitacle, un peu en force, dans un demi-fuselage. Le seul os à ronger nous vient du tableau de bord avant qui est gêné par une sorte de marche en plastique qu'il faut virer sur l'intérieur des deux demi-fuselages, avant d'avoir les mêmes déboires que moi.

Avant de fermer, j'ai placé un bout d'aiguille (de col de chemise) dans la baie du canon pour figurer l'arme oubliée par le fabriquant.

Des plombs sont fixés à la cyano " gel'" dans le nez, et on ferme le cigare. Ca jointe presque au poil... très peu de mastic à prévoir, même si le côté droit est fourni voilé. Attention à bien centrer, les picots sont légèrement décalés et cela risque de faire une petite marche... désagréable sur les collages.

Le collage des entrées d'air provoque masticage et ponçage.

Verrière

Il arrive, l'instant de rigolade. La grappe en 3 pièces ne correspond pas au dessin qui, lui, la donne 100% ouvrable. Chez " haseg ", le dessinateur et les ingénieurs n'ont pas du se comprendre pour une fois.

Comme j'ai découvert que j'avais chez moi, en stock, (comme un andouille, je ne m'en souvenais même pas !!!) le T2 des Blue Impulse, ...du même moule, je suis allé y jeter un coup d¹oeil'...Et là oh! miracle! la verrière est en 4 morceaux: opération échange standard, DONC version tout ouvert pour mon oiseau et verrière fermée pour la patrouille.

Ailes

Il faut tailler les rails des air-air sur les saumons... quand on dit au revoir à un avion, on ne l'arme pas. Les missiles fournis iront sur le " blue impulse ". (son plastique est bleu foncé et les missiles peints en blanc... ce sera plus facile avec une base gris clair)

Et on bouche les 8 trous de fixation des pylônes sous les ailes, à la pâte Tamiya dûment acétonée et ponçage ad hoc...puis micromech.

La fixation de l'aile au fuselage est bonne, avec un léger ponçage réglementaire sur les joints de dessus... Mais dessous, il y a un petit vide tout le long des 2 ailes... dans un angle aigu particulièrement ch..., pénible à compenser... J'ai fait un joint avec du " micro kristal'klear ", au pinceau, lissé à l'eau.

Profondeurs

J'attends d'avoir mis les décals pour les fixer: ils tiennent par un petit axe qui semble bien fragile.

Décoration

Extérieurement, de l'acier et du blanc à peindre au niveau des ailerons, du gris et du noir sur le fuselage... pour le reste, tout est donné sur décal, il faudra tout de même peindre tout en gris clair pour permettre aux décals de tenir. La notice conseille une peinture grise, mister color 315 (gray FS 16440). Je m'en suis rapproché en utilisant dans la gamme GUNZE H61 (IJN gray), un peu trafiquée.

Attention: Idiot que je suis! " l'ai pas fait et m'en suis mordu les doigts ". Il faut masquer et peindre en rouge vif les " rails " aérodynamiques du dessus des ailes à ce stade, sinon... on ne s'en rend compte que sur la notice des décals et ... c'est trop tard, un masquage sur du décal' étant toujours scabreux... au " démoulage ".

Sur les photos, l'avion est proprissime, même dans sa partie de peinture opérationnelle (le gris), pour donner un peu de relief artificiellement, un petit ombrage sur les lignes de structure m'a paru judicieux, avant d'appliquer le gris. De même autour du réacteur, on voit sur les photos que la peinture est moirée...par pré-ombrage, j'ai prévu ce détail.

Les 3 noirs du nez (mat, satin et brillant) sont peints en 1 fois et les nuances réalisées à la fin avec les vernis.

Pour les ailerons (acier), les métalizer Modelmasters sont de sortie, ainsi que pour les tuyères (exhaust) et le bouclier arrière (métal brûlé). Concernant les tuyères, elles sont " fausses de chez fausses ": en forme (un cylindre, en lieu et place de la structure réelle) et trop longues. On a dit " from the box "? Yes? Tant pis de toute façon, pour corriger, il faut scratcher et je sais pas faire.

Un premier coup de Klir, et opération " Décal".... et l'! on compte en jours... au moins 6 soirées, pour laisser chaque pièce imposante sécher avant manipulation.

Ils sont biens brillants et semblent un peu épais. Ben non, à l'usage, ils se révèlent faciles à placer et ne demandent que peu de Microsol pour bien couvrir les gravures... Ils sont terriblement sensibles au produit.

Il faut placer le décal 41 (bande de sécurité réacteur) en premier puis rester méthodique, bien faire plaquer les transferts sur les structures. Il faut avouer qu'une petite angoisse me prend au moment de mettre des décals de 10 cm sur 3 dans l'eau.

Senseï* Hasegawa n'avait pas ses bonnes lunettes pour réaliser les décals des plumes de l'empennage... Sur les photos, (y compris sur le boxart...en fait un " boxphoto ") on voit clairement des " plumes blanches "... Celles-ci sont à peine esquissées sur le décal, au profit de zones orangées...très jolies, mais absentes dans la réalité.

Achtung minen!

J'ai voulu, (triple buse que je suis!) pour éviter les problèmes de manipulation, finir par les décals des ailes et les 4 " hinomarus ".

Méthode dangereuse, les décals des ailes sont calibrés par la découpe du feu de position et du fameux saillant aérodynamique rouge. DONC, on fait pas comme moi: on pose les 2 décals d'ailes, PUIS le décal du dos du fuselage.

Finitions

Trains

Ils sont blancs, et entretenus, j'ai mis un petit jus gris pour rompre la monotonie, de l'alu sur les parties coulissantes... une touche de rouge brique (posée au cure-dent bien taillé) sur le train avant, une touche de noir sur chaque train pour la plaque technique, et c'est tout. La pose du train avant nécessite un peu de charcutage, l'axe de rétractation étant plus grand que son logement.

Les trains principaux doivent être posés AVANT la pose des décals, car les portes principales sont fermées au sol'et recouvrent un bras hydraulique.

Stabilos, portes et babioles

On en profite pour fixer les petits détails qui auraient pu casser (qui se sont cassés) lors des opérations de décoration et les bricoles laissées de coté.

Bidon central

Il est propriétaire de 9 décals à lui tout seul, dont une mâchoire de requin du meilleur effet, (quand on pense que son ancêtre combattait justement des gueules de requins... où va le monde?) et locataire d'une dose d'assouplissant pour bien épouser les arrondis de la dentition.

Patine et vernis

l'avion vient d'être repeint. Il est clinquant, comme neuf, rutilant et chatoyant. Les éraillures seraient scandaleuses... on passe du Klir au pinceau, jusqu'à obtention du bon brillant, puis vernis mat sur le cône et vernis satin devant le bec de l'aigle... On prend en photo et ZOU en vitrine, le manga !

Conclusion

Moi qui aime les décos qui pètent, je suis servi...heu-reux. Et j'ai trouvé cet avion bien beau et le montage agréable. J'en ai même profité pour monter l'autre en même temps, celui de la " acrobatie aérienne équipe Blue Impulse " comme dit la notice.

* Senseï = Maître (en japonnais)


PS: juste une phrase de la notice...for the fun:

" Pas seul autant a avion-école, le T-2 est aussi fameux autant le avion usage par le JASDF Aggressor Squadron et le acrobatie aérienne équipe Blue Impulse. " ...

Je n'ai rien changé même pas un seul accent.!!!!!!.. je le jure.

 

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