High Tech Dassault Mystère IVA 1/48ème

(Merci à Modeling Madness)   

 

L'avion

Le début des années 50 était une époque de transition dans le domaine de l'aviation militaire, et ce non seulement dans le changement de la propulsion par moteurs à piston par la propulsion à réaction, mais la conception de base des avions rapides. Entre autres évolutions, il y avait l'introduction des surfaces aérodynamiques en flèche pour réduire l'effet d'une énorme masse d'air sur la cellule, phénomène appelé compressibilité. C'était cet effet qui empêchait la plupart des avions à aile droite d'entrer dans le domaine transsonique.

La plupart des avions réussis de l'époque étaient des versions à aile en flèche d'avions déjà réussi et ayant prouvé la qualité de leur conception. Le F-86 dérivait du FJ-1 à aile droite, le F-84F du F-84G, et le Mystère IV de l'Ouragan. Marcel Bloch, qui avait déjà conçu d'excellents avions avant la guerre et qui avait changé son nom de Bloch à Dassault, avait observé la tendance et, étant par nature prudent (et superstitieux), attendit qu'il y ait suffisamment de preuves que l'aile en flèche était sûre avant de revoir la conception de l'Ouragan.  

Comme on pouvait s'y attendre, le Mystère était aussi sûr et réussi que l'Ouragan. Son premier vol eut lieu en Février 1951, et suite aux essais en vol, le gouvernement français commanda 17 avions de développement nommés Mystère II. 156 Mystères IIC, dérivés du Mystère II, furent construits. Le changement principal était l'utilisation du réacteur Atar 101D, plus puissant, et l'emport de deux canons de 30mm DEFA. L'avion fut une surprise de taille pour tous les pilotes étrangers qui eurent la chance d'en prendre les commandes. L'avion était de plus rapide, capable d'atteindre Mach 1 en piqué.

Alors même que la série de Mystère II était en cours de production, la nouvelle génération était essayée en vol : le Mystère IV. Le Mystère II était à la base un Ouragan à aile en flèche, alors que le Mystère IV était un avion entièrement nouveau. Bien que fort semblable au Mystère II, aucune de ses pièces n'étaient interchangeable avec ce dernier. Le Mystère IVA avait de plus un empennage monobloc et une aile plus fine. Son premier vol eut lieu en Septembre 1952. Dassault en construisit 421, dont 240 pour la France, 110 pour l'Inde et 60 pour Israël. Comme tous les chasseurs utilisés en France depuis l'après-guerre, les avions destinés à la France et à Israël furent financés intégralement par les USA, par un programme destiné à reconstruire les industries des pays frappés par la deuxième Guerre Mondiale.

Les Mystère IV furent utilisés dans l'affaire de Suez, en 1956 et connurent une vie opérationnelle longue et réussie. Après leur retrait de la première ligne, ils continuèrent à servir en tant qu'avions d'entraînement avancé. L'EC 7 disposait de quelques exemplaires après sa conversion sur Jaguar, et l'EC 8 les utilisa comme avions d'entraînement à la chasse jusqu'à leur retrait, en Décembre 1982. Aujourd'hui, il en reste quelques uns dans des musées, et il en restait un en état de vol jusqu'à son crash récent. 

La maquette

Cette maquette est un exemple parfait du multimédia. Plastique injecté, résine, photodécoupe, métal blanc, thermoformé, ne cherchez pas, tout y est ! La première idée, quand on ouvre la boîte, c'est qu'on en a pour son argent, surtout en voyant le gros sac de pièces en résine. Maintenant, regardons plus en détail ce qu'il y a dans la boîte.

Après avoir sorti tous les petits trucs, on remarque les pièces injectées. Le niveau de détail est très bon, mais on voit vite quelques bavures, et on se dit que l'ajustage de l'entrée d'air promet des moments d'intense amusement.

J'ai ensuite ouvert les sachets contenant les pièces en photodécoupe et en métal blanc. Ces pièces sont bien faites, bien que les pièces en métal blanc nécessitent quelque nettoyage. En gros, on a le train d'atterrissage et le manche à balai en métal. Les pièces photodécoupées n'ont pas vraiment bien supporté d'être dans le même sachet que les pièces en métal, et ont été pliées lors du voyage depuis la France jusque chez moi en passant par le Texas. Il y a les compas d'amortisseur, les charnières de trappes, le tableau de bord, les pédales de palonnier, des plaques destinées au plan de profondeur et quelques autres bricoles. 

L'autre sachet contient les pièces en résine. Certaines d'entre elles sont bien grosses et lourdes, et j'avais peur de trouver bon nombre de petites pièces cassées, mais, heureusement, seule la casquette du tableau de bord avait souffert. En résine, on a le nez, avec le puits de train avant et le cockpit. Cette pièce doit ête assez lourde pour rendre inutile l'ajout de lest, ce qui n'est pas plus mal, puisqu'il n'y a pas de place pour en mettre ! On trouve aussi les puits de train principal et des aérofreins, les portes de train, les aérofreins, le siège éjectable, les renflements des canons, la tuyère, la casquette du tableau de bord, la profondeur et les roues. Pas mal, hein ?

On a aussi une canopée en vacu. Rien qu'une. J'aimerais bien que les fabricants se décident à en mettre une autre, pour ceux d'entre nous qui ont deux mains gauches et qui auraient besoin d'une verrière de secours.

Enfin, il y a la planche de décals, pour un seul avion. Elle est très complète, les décals sont très mats, de couleur très fausse, et pas très fins. C'est fort gênant, parce qu'on ne risque pas de trouver de planche de décals pour cet avion sur le marché. Le plus gros problème consiste à trouver de nouvelles cocardes, car le disque jaune autour du rouge est complètement faux. Pourvu que j'aie des cocardes de secours dans ma boîte à rabiot !

La notice tient sur une feuille pliée en deux, faisant quatre pages. La première donne un historique de l'avion en deux langues, et offre beaucoup d'informations sur le Mystère IVA représenté. Les deux pages suivantes décrivent le montage en deux étapes, et la dernière indique l'emplacement des décals. L'avion est peint en aluminium avec quelques parties en noir mat, ce qui devrait rassurer ceux qui n'aiment pas les finitions métal naturel.

Pour vous donner une idée des différents schémas de marquage que le Mystère IVA a porté, voici quelques photos extraites de mes archives personnelles. Toutes ont été prises entre 1970 et 1980. Vous pouvez voir sur le 8-MX l'emplacement des codes tel qu'il était juste avant le retrait de l'avion en décembre 1982. La 8ème Escadre de Chasse fut la dernière unité à utiliser ce modèle.

Construction

La première étape consiste à préparer les pièces. Dans notre cas, cela signifie enlever les pièces injectées des grappes et les nettoyer. Un coup d'œil sur ces pièces nous montre des zillions de petites dépressions sur le plastique qui lui donnent une apparence grêlée. Avec un peu de chance, ça devrait disparaître sous quelques couches d'apprêt. Les points d'accrochage aux grappes sont assez gros et il a fallu faire attention en sciant les pièces. Il y avait aussi beaucoup de bavures à nettoyer. Les chants des pièces sont inégaux et doivent ête poncés. Il y a un gros travail de nettoyage à prévoir dans les puits de train, le cockpit, et l'entrée d'air. Aucun doute, c'est une maquette en short run, et elle doit être traitée comme telle. Si vous croyez que c'est de l'auto-assemblage à la Tamigawa, vous allez au devant de sévères déconvenues.

Il m'a fallu pas mal de travail de ponçage pour donner à l'entrée d'air nasale une forme ressemblant en gros à l'original.

Ensuite, j'ai enlevé de leurs blocs de moulage toutes les pièces en résine dont j'avais besoin. Cela inclut le cockpit, les puits de train principal et les roues. Ces pièces avaient besoin d'un sérieux ponçages elles aussi. J'ai dû me livrer à un ponçage viril sur un joint dans la section entrée d'air / cockpit. Faites plusieurs assemblages à blanc avec TOUTES les pièces avant de les coller !

La première chose que j'ai faite a été d'assembler les ailes. Elles sont strictement dépourvues de tétons d'alignement. En fait, ce sont deux grosses tranches de plastique ! Lors du collage, essayez de faire en sorte que du plastique fondu sorte au niveau des joints. Cela vous épargnera l'utilisation intensive de mastic sur les bords d'attaque et de fuite.

Ensuite, j'ai mis quelques morceaux de résine dans le fuselage. Le nez s'est adapté sans trop de souci. Assurez vous que l'entrée d'air est correctement alignée, parce que c'est impossible à corriger après ! Même chose avec la tuyère. J'ai dû coller de la carte plastique pour la centrer dans le fuselage. Comme la tuyère a un diamètre inférieur au trou du croupion, il faut VRAIMENT faire attention pour la centrer.

Comme on parlait d'efforts, nous arrivons aux puits de train en résine. Il m'a fallu enlever du plastique du fuselage et de la résine des puits de train pour avoir un ajustage décent. Ensuite, il m'a fallu poncer le dos des puits de train pour que les demi fuselages s'ajustent. Tout cela m'a pris plusieurs heures. Il y a des flèches sur les pièces indiquant l'avant du fuselage pour éviter les erreurs. Victime d'une attaque de couardise aiguë, je n'ai pas enlevé les aérofreins.. Une fois tout ça en place, j'ai collé les demi fuselages. Comme je n'avais pas réussi à enlever suffisamment de matière des puits de train (je commençais à en traverser les parois), cela a causé un écartement d'environ 1,5 mm qui a dû être comblé à la superglu.

Une fois le fuselage assemblé, les joints furent comblés soit au mastic soit à la superglu, selon leur position. Cela a nécessité plusieurs séances. Les pièces suivantes furent les ailes, qui avaient déjà été assemblées et polies. Et je me suis aperçu à ce moment qu'il y avait un gros problème. Les puits de trains ne s'alignaient pas ! Trois options se présentaient : aligner les ailes avec leur racine et laisser le problème des puits de train, aligner les puits et refaire les racines, ou enlever les puits de train de l'intrados et refaire la pièce. Comme j'avais déjà collé les demi ailes ensemble, la troisième option s'éliminait d'elle même. J'ai décidé que merde et de laisser les puits de train pas alignés. Pour les concours, c'était raté !

J'ai alors collé les ailes. C'est un collage bord à bord, mais avec une telle surface, et le plastique étant si mou, je me suis dit qu'aucun renfort n'était nécessaire. Naturellement, les ailes sont plus épaisses que leur racine. J'ai donc laissé dépasser l'aile à l'intrados, en compagnie des puits de trains décentrés. Après presque une semaine de masticage et de ponçage, j'avais un bon joint aile / fuselage.

Ensuite, j'ai ajouté les plans de profondeur. Ils sont en résine, et ont des plaques métalliques qui vont entre eux et la dérive. Il y a un trou dans cette dernière pour aligner tout ça. J'ai percé le trou de part en part, ce qui m'a permis d'insérer à cet endroit un morceau d'attache trombone. Les bazars en photodécoupe s'empalèrent sur le trombone, et je les ai collé à la cyano sur la dérive. J'ai marqué les plans de profondeur puis je les ai percés, avant de les coller sur le trombone. Le résultat est plutôt bon.

Le train d'atterrissage constituait la suite des réjouissances. Il est en métal et plutôt mou, et peut donc êter plié sans trop de problème, malgré son épaisseur. Ce n'est pas un mal, parce que les jambes de train étaient tordues. Une fois redressées, je les ai collées en place. Les jambes du train principal ne ressemblent pas à ce qu'il y a sur les instructions, et les instructions ne sont pas très claires quant à leur emplacement. Je les ai donc collées à l'avant des puits, contre la paroi externe, ce qui assurait un collage correct. J'ai collé la jambe du train avant vers l'arrière du puits. Si j'ai bien compris les instructions, il faut faire une partie des amortisseurs avec du plastique étiré. Comme ça ne rajoutera rien à la solidité de l'ensemble, j'ai décidé que là aussi merde, et j'ai collé la partie en métal telle quelle.

Ensuite, le cockpit. Il fallait lui rajouter le tableau de bord, les pédales de palonnier et le manche à balai. Le tableau de bord en photodécoupe se fixe sur une pièce pleine qui comprend la casquette. Il n'y a pas de film en acétate pour figurer les instruments comme on en voit dans d'autres kits. Les pédales doivent être pliées. Elles se fixent sur une barre en plastique étiré. Il faut faire attention à leur positionnement, sinon elles ne rentreront pas dans leur logement. Le manche en métal a été collé, et tout l'intérieur a été peint en noir mat.

Pendant le séchage, j'ai préparé la verrière. Bien évidemment, elle est plus étroite que l'ouverture du cockpit. J'aurais dû enlever encore 1,5 mm d'épaisseur à chaque demi fuselage pour que la canopée s'adapte. Cela dit, si j'avais fait ça, je n'aurais jamais pu faire entrer le cockpit, sans parler des puits de train ! Il ne me restait qu'à espérer que je pourrais élargir la verrière suffisamment pendant que la colle sécherait.

Avant de coller la verrière, j'ai peint le siège éjectable. Les instructions le donnent pour noir, mais je suis plutôt sûr qu'il y a autre chose ! J'ai peint les coussins en vert foncé et la petite poignée en photodécoupe en jaune. J'ai fait un essai du siège dans le cockpit, et j'ai vu qu'il était trop bas. J'ai collé une chute de résine sous le siège, que j'ai poncée jusqu'à ce que le siège soit à la bonne hauteur. Une petite longueur de fil de cuivre servit de poignée haute d'éjection, et fut peinte en jaune. Après un brossage à sec du siège et du cockpit, j'ai collé le siège à sa place.

Et maintenant, en avant pour la verrière thermoformée. Elle est plutôt bien moulée, à part la partie inférieure. On dirait que High Tech avait un moule trop court, car elle est rugueuse. Comme la probabilité de trouver une verrière chez un accessoiriste est précisément de zéro, j'ai fait avec les moyens du bord. Je l'ai collée sur le fuselage par étapes, en utilisant une cyano qui ne blanchit pas le plastique transparent. Une fois le collage sec, j'ai rajouté de la colle sur les bords pour faire disparaître les joints. J'ai ensuite délicatement poncé le tout, et le résultat final est plutôt bon.

Peinture et décals

A ce moment, j'avais une cellule complète et il était donc temps d'attaquer la peinture. Après masquage, j'ai peint la verrière en noir. Comme une peinture métallique devait être utilisée, l'avion reçut une couche de gris clair. J'utilise du Voodoo Grey de chez Modelmaster. La couche de gris clair fit apparaître le lamentable état de surface de la maquette. On aurait dit qu'on avait piétiné le plastique avec des chaussures de golf ! Deux ou trois couches d'apprêt supplémentaire firent disparaître ces aspérités, et comme les lignes de structures sont profondes, elles n'ont pas disparu. Ensuite, j'ai peint l'ensemble avec du Metalizer Aluminium.

Après séchage de la couche alu, j'ai masqué les zones devant recevoir une couche noir mat, que j'ai passée à l'aéro. Ensuite, j'ai peint les saumons d'aile en rouge. Quelques endroits semblant avoir reçu une couche de peinture trop mince ont été repeints. L'ensemble reçut alors une couche de vernis brillant acrylique avant la suite de la construcion et les décals.

Avant de placer les décals, j'ai décidé de m'attarder sur le train et les roues. J'ai recouvert les amortisseurs de bande adhésive Bare Metal Foil chrome. J'ai ensuite rajouté les compas. Ils sont en deux parties, ces cons ! Pourquoi pas une seule pièce que l'on plie, ça, ça me dépasse. Et puis ça n'a pas vraiment aidé que j'en perde une… Cela voulait dire que j'avais une décision à prendre pour la jambe de train avant avant de terminer la maquette.

Les décals sont très fins et très mats. Ils ne sont pas non plus terribles niveau qualité : ma planche avait plein de points bleus sur les éclairs rouges. Il y avait aussi des problèmes au niveau de la reproduction des couleurs, entre autres avec le jaune, ce qui rendait les cocardes inutilisables. Je n'avais cependant pas le choix, puisqu'il n'y a pas de planche dédiée au Mystère IV chez les accessoiristes. Heureusement, j'avais des cocardes françaises dans ma boîte à rabiot ! Les zones de marche sur les ailes ont été faites en utilisant une planche Superscale de décal noir.

Construction -. Suite

Bon, là, on finit le bestiau. J'ai collé les roues qui avaient été préalablement peintes. Il a fallu augmenter la profondeur des trous d'attachement des roues, et j'ai fini par raccourcir les axes, car ils étaient beaucoup trop long. Mieux vaut trop que pas assez, remarquez… La roue avant a été préparée, mais laissée de côté. L'axe pour la roue avant est trop fin, et la roue semble trop grosse pour cet avion : elle fait presque le diamètre des roues principales, alors que vous pouvez voir sur les photos qu'elle est largement plus petite. Avant de mettre la roue avant, j'ai découpé un compas d'amortisseur dans une chute de photodécoupe et l'ai mise en place.

Ensuite, j'ai collé les trappes de train. Les trappes du train principal sont censées être en position fermée, mais a) j'ai oublié, et b) elles sont trop grosses de toute façon. Les trappes avant ont leur charnières moulées, alors ne vous trompez pas, et ne les éliminez pas en enlevant les trappes du bloc de résine. Vous pouvez coller la trappe avant dans la position fermée, mais vous n'y êtes pas obligés (voir photos). Les derniers accessoires à êter collés furent l'antenne en photodécoupe et le tube de pitot, lequel fut fait de plastique étiré. J'ai percé un trou dans l'aile au niveau du saumon et j'y ai collé le tube. L'antenne a été collée sur le dos de l'avion et peinte en jaune. Après quelques retouches de peinture, j'ai passé une couche de vernis brillant pour protéger les décals. Les parties noires ont été vernies mat. Une fois le vernis sec, j'ai enlevé les masques de la verrière, et c'était fini.

Conclusions

Ce qui était parti pour être une maquette simple s'est en fait avéré être un modèle particulièrement retors. Tous les défauts peuvent être corrigés, bien que le problème des ailes et de leur emplanture risque de prendre beaucoup de temps, pour que les puits de train s'alignent correctement. J'ai bien fait de ne pas ouvrir les aérofreins.

Les instructions n'aident pas, car elles ne fournissent pas assez d'information. Je ne peux recommander ce kit qu'à des maquettistes ayant une solide expérience des modèles en short run et qui sont prêts à s'investir dans le travail nécessaire à obtenir un bon résultat.

Cela dit, cette maquette donne un très joli modèle une fois terminée, et un moèle que vous n'aurez pas l'occasion de voir tous les jours.  

Références

Illustrated Encyclopedia of Aircraft #181, Orbis Publishing.

Air Forces International, June 1989

Merci à Squadron Mail Order  pour la maquette

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